Quelques retours sur mon livre «Homosensibilité et foi chrétienne»

Voici quelques messages reçus au sujet de mon livre sur l’homosensibilité et la foi chrétienne. N’hésitez pas à me transmettre le vôtre.

Merci pour le beau livre courageux et sincère que tu as écrit !

Ce livre permet de progresser dans la notion d’inclusivité.

Ce livre m’interpelle, me fait réfléchir, m’instruit. Il n’est pas anodin.

J’ai commencé à lire le livre hier soir. Eminemment déculpabilisant, beaucoup d’humour. Cette lecture me touche et me nourrit.

Ce livre est très profond, il ouvre l’esprit…

Merci d’avoir mis en mots les questions, les appréhensions, les incompréhensions de beaucoup. J’espère que tu seras lue, comprise et que tu permettras des mises en mouvement pour des personnes qui se découvrent homosensibles et surtout pour celles et ceux qui les condamnent dogmatiquement. 

Félicitations pour cette approche personnelle de ce sujet délicat où nous sommes, oui, un peu comme dans une barque en pleine tempête mais où nous sommes convaincus en tant que croyants de nous sentir conduits avec confiance.

J’ai lu ton livre en 3 jours, donc il est très intéressant. L’interprétation du message du Christ que tu fais, me donne espoir dans une humanité enfin plus tolérante et aimante, moins clivante aussi.

Je viens de finir ton livre et j’ai beaucoup aimé la partie sur Dieu qui continue de se révéler ! 😊 Bravo pour la rédaction!

J’ai lu ce livre avec un immense intérêt : très engagé, avec des arguments bibliques que tout le monde devrait lire. Des informations sur le contexte historique nous ouvrent l’esprit. BRAVO et MERCI !

J’admire ton érudition et les recherches que tu as menées pour éclairer le sujet; sujet qui devient tout-à-coup à la mode. J’apprécie ton style clair et fluide, facile à lire. Je t’admire d’avoir eu le courage de sortir de l’anonymat et j’espère que ton ouvrage aura le succès qu’il mérite.

Je viens de terminer la lecture de ce livre et je tenais à te féliciter pour cet ouvrage. J’ai beaucoup aimé la manière claire et précise avec laquelle tu amènes les différents éléments scientifiques ou théologiques. J’ai appris beaucoup de choses (même si j’étais déjà acquise à la cause) et apprécié la richesse de tes sources. Je me réjouis de le conseiller à d’autres !

Retour par Frédy Thévoz, membre de l’Association des écrivains de Neuchâtel et du Jura, auteur de deux livres de poésie : « Lactomède » et  « L’être à ouvrir »

Cet ouvrage est un jalon dans ma compréhension des textes bibliques. C’est la première fois que je suis pareillement éclairé par une approche spirituelle sans rien retrancher à la lettre des Écritures.

Je suis impressionné par le travail de recherche accompli pour tendre au sens pertinent et cohérent, à la fois dans le contexte historique et dans la perspective du plan divin. Ce livre est consistant, étayé, éclairant, édifiant, aidant, soulageant, libératoire  et bénissant, non seulement pour les personnes homosensibles, mais pour toute personne marginalisée, rejetée, écartée par tant de circonstances et d’injustices de toute nature.

Je souligne qu’à partir du chapitre « Et Jésus dans tout ça ? » la lecture peut être élargie avec jubilation à toute relation à Dieu.

J’ai beaucoup apprécié la manière délicate et magistrale avec laquelle les limites imposées à l’Amour par les interprétations légalistes et abusives sont ici levées.

Ma seule réserve concerne David et Jonathan, à mes yeux leur amour fraternel me paraît davantage plausible qu’une éventuelle homosensibilité. Devenu roi David ne montrera que trop son attirance pour les femmes, allant jusqu’à commettre le pire pour s’en approprier une de plus. Du moins est-il démontré ici que l’hypothèse d’une relation de nature homosensible, évoquée avec beaucoup de précautions, ne posait pas de difficulté pour les rédacteurs bibliques de cette époque, c’est probablement l’enseignement à en garder.

Le traitement de la place de la femme, du péché, de la morale, de l’éthique, de la sexualité, de la Bible et de la grâce est remarquable, inspiré et précieux. Tout cela est mis dans la perspective de la vie d’Eglise et sous l’autorité du Christ avec une sensibilité et une acuité à la hauteur des enjeux abordés par cet ouvrage.

Je peux témoigner avoir longtemps soutenu l’accueil des personnes homosexuelles en rejetant l’homosexualité, et affirmer aujourd’hui que ce positionnement théorique est impraticable car en rejetant une part de l’identité d’une personne, c’est la personne entière qui est exclue, ce qui se vérifie dans cet ouvrage et s’avère contraire aux fondements de l’Évangile.

Cet ouvrage est de nature à épargner des souffrances considérables et à obtenir un regard spirituel plutôt qu’humain, à libérer les chrétiens captifs de la lettre interprétée abusivement et à considérer la situation au plus proche de l’Amour inconditionnel du Créateur.

J’espère que cet ouvrage de référence soit utilisé largement par les responsables d’Églises et arrive entre les mains de toute personne souffrant dans leur identité ou cherchant leur place dans ce monde. Sans s’épargner aucun questionnement ardu, ce texte inspiré et exigeant, accessible et lumineux, ouvre la voie de l’enrichissement par l’accueil authentique et vital.

Aux chrétiennes et aux chrétiens que l’Église a faussement convaincu de culpabilité, offrons encore la lettre de Jean 1, 3-20 : « Si ton cœur te condamne, Dieu est plus grand que ton cœur. »

Réflexions de Christiane Nani
Professeure de lettres classiques retraitée; chercheuse associée en théologie à l’IPT de Montpellier

J’ai trouvé cet ouvrage très intéressant à tous les points de vue.

Très banalement et prosaïquement, pour les informations concrètes sur les sexualités car je pense que pour nos générations, ce n’est pas un domaine qui était facilement abordé (Ma fille Béatrice m’assure qu’aujourd’hui le discours est beaucoup plus « libéré » dès le collège… et c’est déjà une « vieille » , mais, en ce qui me concerne la différence entre hétéro et homosexualité ne m’est pas apparue avant les premières années d’université et encore !)

Plus sérieusement, la « non-violence » est un atout majeur car on peut ne pas être d’accord avec ses propos mais jamais ils ne sont « agressifs » ni méprisants pour qui ne pense pas comme Nicole (cf. « confidence »)

Pour moi, un des éléments majeurs est l’insistance sur le fait que la Bible n’est pas « une leçon » de morale et que la sexualité n’est pas un tabou et ne doit pas être « démonisée ». A ce propos, il y a maintenant plus de quarante ans, j’avais un collègue professeur de philosophie et de religion au Sacré Cœur de Padoue qui insistait énormément dans son enseignement sur le fait que la sexualité faisait entièrement partie du langage d’un couple. Evidemment, il y a quarante ans, l’homosexualité était encore un domaine qu’on n’affrontait pas mais il me semble qu’il faisait un grand pas en avant par rapport à l’église catholique italienne de cette époque.

J’écris ces mots au moment où j’apprends que la Suisse a dit « oui » au mariage pour tous avec une grande majorité et cela me permet de penser que ce livre va être un élément important de réflexion dans les églises, surtout pour ceux qui n’ont pas dit « oui ». Que les églises doivent être inclusives me semble une évidence mais je dois dire que parmi mes ami(e )s et mes proches beaucoup pensent qu’accepter  passivement la présence est une preuve d’inclusivité : « si un(e ) homosexuel(le) se présente à la messe, on l’acceptera et on ne le/la mettra pas dehors » est , pour certains, une parole d’inclusivité (donc une preuve d’ouverture !).

Donc, je pense qu’on peut être reconnaissant à Nicole de montrer qu’il faut faire « éclater » un tel contexte au nom de l’amour et de la liberté que nous offre Dieu en Jésus-Christ.

En conclusion, un livre intéressant et qui pose sainement les avancées qui semblent nécessaires.

Les textes bibliques qu’il revisite ont le mérite de ne pas seulement être ceux qui alimentent les passions populaires mais ouvrent le débat et la réflexion sur des épisodes beaucoup plus éclairants et auxquels on ne pense pas toujours : par exemple le mariage avec des femmes étrangères ou encore les textes de création de Genèse 1 et 2. J’ai été très intéressée par cette dernière problématique car je l’ai retrouvée développée de façon assez semblable par Delphine Horvilleur et c’est intéressant de voir qu’avec les travaux sérieux d’exégèse, les points de vue (qui peuvent être ressentis comme très différents par l’ensemble de la population) se rapprochent énormément et que c’est, sans doute, par ce biais qu’on pourra avoir un dialogue interreligieux fertile.